-Actualités bijoux – Christie’s a organisé une vente privée dans le cadre de ses « Magnificent Jewels » du 9 au 14 septembre dans l’un des Salons du Ritz à Paris dont l’invitée d’honneur était Anna Hu. L’occasion pour cette Maison d’enchères, de mettre en vedette pour la première fois une créatrice de bijoux contemporains, ayant obtenu à Genève en 2013 avec la broche « Côte d’Azur », un prix record jamais enregistré dans une vacation pour un bijou du XXIème siècle et un saphir Briman de 58.39 carats conclu sous marteau à 4,59 millions USD. Tout en présentant à Paris, avant une exposition de cette artiste à venir à Londres au mois de novembre chez Harrod’s, des trésors joailliers irradiant de mille feux.
Au programme, des créations répertoriées dans les livres d’art, comme l’exceptionnel collier plastron Monet’s Water Lilies conçu comme une interprétation conceptuelle des Nymphéas du peintre Claude Monet. Rappelant par sa forme l’étang de Giverny, avec ses quelques 1590 pierres précieuses pour un poids total de 630.17 carats, serties sur une monture en or blanc tissée main. Dans un assemblage de coupes et de couleurs donnant l’illusion que la figuration des six nénuphars en saphirs roses flottent dans un effet tridimensionnel. A la surface d’une eau représentée par des diamants. Où le courant épouse la palette chromatique des saphirs et des tourmalines Paraíba. La roche celle d’une tanzanite cabochon variant du bleu au pourpre en passant par le bordeaux. Alors que la végétation figurée par des grenats tsavorites complète cette composition magistralement empreinte d’une illusion de vie. Touchant l’âme au-delà de sa qualité sculpturale, d’un magnifique jeu de lumières et d’un incroyable hommage au Père et représentant le plus illustre de l’Impressionnisme.
Or n’est-ce pas le don d’Anna Hu ? Que celui de livrer une partition sans faute. En imaginant ses bijoux comme des notes de musique. Pour cette créatrice de bijoux taïwannaise devant embrasser une carrière de violoncelliste. Qui après une tendinite a vu le cours de sa vie dévier vers les arts plastiques. Et conçoit ses bijoux comme des symphonies, depuis des Etudes à la Parson’s School of Design de Columbia. A l’image des nouvelles boucles d’oreilles et bagues ici présentées qui épousent la dimension de la composition pour violon seul N°3 de Bach. Pour réinventer un style Art Déco certainement le plus interprété, dans une modernité très avancée. Épousant avec audace des lignes courbes faussement simples soulignées dans une harmonie absolue d’un trait d’onyx noir. Avec des bords recourbés d’or blanc, qui rehaussés de diamants blancs sertis en pavé, laissent éclater l’ivresse de rubellites, tanzanites, ou grenats mandarin. Donnant un effet particulièrement dramatique à chaque pièce.
A moins de préférer des créations conçues à partir d’imposantes pierres centrales. Complétées par un jeu de fleurs sculptées et serties de petits diamants. Ou ornées d’éléments décoratifs qui superposent une multitude de pierres colorées et de perles des Mers du Sud. Dans une utilisation judicieuse pour laisser apparaître le moins de métal possible. Avec un soin minutieusement accordé aux détails. Et une attention particulière portée à l’équilibre. Pour que l’ensemble des pièces soient dotées de cette infinie légèreté si caractéristique de la signature d’Anna Hu. Attachée à livrer des bijoux qui conjuguent des gemmes d’une grande qualité, un savoir-faire traditionnel et une créativité sans fin.