Des biologistes américains ont développé une technique innovante pour administrer des molécules anticancéreuses : utiliser de minuscules diamants. Testée sur des souris, la méthode semble avoir fait ses preuves. Un traitement anticancéreux jusqu'à 10 fois plus efficace. C'est le résultat obtenu par une équipe de biologistes américains et japonais qui ont testé une méthode tout à fait innovante. Pour administrer les molécules de doxorubicine, un anticancéreux bien connu et très utilisé, ceux-ci ont utilisé des minuscules particules de carbone, autrement dit des diamants de quelques nanomètres de diamètre.
Des études précédentes avaient déjà démontré que ces particules circulaient facilement dans l'organisme. Mais assemblées à des molécules anticancéreuses, celles-ci ont démontrées de nombreux avantages. Ainsi, elles permettraient d'accroitre l'efficacité du médicament à dosage similaire et tout en réduisant les effets indésirables. En effet, très souvent les molécules qui doivent être délivrées sont éjectées par les cellules cancéreuses sans avoir eu le temps d'agir. Une chimio-résistance que permet de surmonter les nanodiamants. En testant la technique chez des souris atteintes de cancers du sein, les biologistes ont obtenu des résultats assez concluants. Alors qu'ils avaient injecté des doses mortelles aux animaux, ils ont observé que le traitement agissait mieux tout en étant moins toxique. Selon leurs données, la molécule attachée aux nanodiamants restait en outre 10 fois plus longtemps dans le sang des souris que lorsqu'elle était injectée seule. Les particules de carbone permettraient alors à la doxorubicine d'être davantage retenue dans les tumeurs et de limiter son exposition aux tissus sains. Désormais les chercheurs espèrent tester la technique sur de plus gros animaux afin de confirmer son efficacité.