A Baselworld, les propositions sont plus nombreuses que jamais et leur variété prouve que ce qui était autrefois un sous-genre est devenu un style horloger à part entière. Avec ses sous-segments, ses particularités et ses codes, il dépasse largement le cercle des amateurs de palmes.
Elle a ses grands classiques, comme la Sea Dweller de Rolex. Revue en profondeur pour cette édition 2017, où elle célèbre ses 50 ans, la plus professionnelle des plongeuses a pris du volume et des détails. Elle passe de 40 à 43 mm, une caractéristique qui va affoler les amateurs de grandes montres, qui ont du mal à trouver leur bonheur chez Rolex, marque de référence de la montre de plongée. La nouvelle Ref. 126600 adopte un détail qui vise les collectionneurs, l’inscription « Sea Dweller » en rouge, qui rappelle certains modèles ultra-collectionnés de la marque.
Au-delà de cette actualisation, la montre de plongée a aussi son vintage. Il fait référence aux années 1960, celles où elle est née. C’est cette esthétique qu’exploite Tudor avec sa ligne Heritage Black Bay, désormais déclinée en version acier, noire et ponctuée d’or rose.
La montre de plongée est grande, lourde si elle est en acier, moins si elle est en titane. Malgré cela, elle n’est pas inconfortable, bien au contraire. Sa destination aquatique l’a dotée de bracelets en caoutchouc ou en toile technique, d’une souplesse exemplaire, mais surtout de boucles réglables. En effet, elle se porte à même la peau et sur une combinaison Néoprène, sans avoir à démonter et remonter des maillons. Il est devenu courant que les fermoirs possèdent des systèmes de réglage fin, qui les adapte précisément au diamètre de tous les poignets, quels que soient la température ambiante et les gonflements qui peuvent en résulter.
Mais ce qui constitue le gros de leur intérêt est leur apparence musclée. Pour résister à la pression, elles sont grosses. Pour rester lisibles en eaux troubles, elles sont contrastées, sur fond noir. Encore ici, elles épousent le style urbain, blindé qui sert de carapace face aux assauts du quotidien. Ainsi, la BR03-92 de Bell & Ross a pour elle son boîtier carré, une rareté dans le domaine des plongeuses, et aussi ses lignes anguleuses, dessinées avec une utilisation militaire en tête, conformément aux inspirations de la marque française. Et pour les petits budgets, Hamilton propose sa Khaki Navy Scuba, au look noir et orange, parfait pour aller avec une parka bicolore déperlante à capuche, à moins de 700 € et avec un diamètre de 40 mm, lui aussi plus que raisonnable. Tous ces attributs en font des objets taillés pour braver les épreuves de la ville, où l’on navigue en eaux troubles, et que l’on traverse parfois en apnée.