Ces derniers mois, l’actualité du diamant a davantage rempli les colonnes des faits divers que celles des ventes aux enchères… On a beaucoup entendu parler du diamant de 20 carats (sur la bague à 4 millions d’euros) volée, en octobre 2016 à Paris, à la star de téléréalité et femme de Kanye West, Kim Kardashian.
En décembre, gare du Nord à Paris, la douane arrêtait un homme avec 800 grammes de diamants bruts de toutes tailles… dissimulés dans son caleçon. Un joli lot estimé à 300 000 euros. Au début de l’année, c’est l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui mettait en garde les particuliers contre les offres de placement de plus en plus fréquentes dans les diamants d’investissement qui font miroiter des rendements « exceptionnels mais… irréalistes ». Bref, difficile de parler de diamant sans convoquer des histoires plus ou moins sulfureuses.
L’industrie traverse pourtant une période sans grand éclat. Après une phase de croissance de la consommation entre 2012 et 2014, et une année 2015 qui a vu les ventes reculer de 2 % à 79 milliards de dollars (74 milliards d’euros), la stabilité prévaut depuis 2016. Ce qui n’a pas empêché De Beers Consolidated Mine, filiale à 85 % d’Anglo American, de récolter 720 millions de dollars de son premier cycle de ventes de diamants bruts de l’année 2017.
Des résultats contrastés
A titre de comparaison, l’entreprise, qui écoule les diamants qu’elle extrait au cours de dix ventes annuelles à Gaborone (Botswana), avait réalisé sa plus grosse vente en avril 2016 en écoulant pour 666 millions de dollars de diamants bruts.
A l’autre bout de la chaîne, chez les grands noms de la joaillerie, les résultats sont contrastés. Tiffany a, par exemple, indiqué le 17 janvier que la baisse de 14 % des ventes de son magasin emblématique de la 5e Avenue à New York en novembre et décembre est « au moins en partie attribuable aux perturbations post-élections » et aux mesures de sécurité mises en place autour de la Trump Tower sa voisine, a rapporté l’AFP… Mais il n’y a pas non plus eu beaucoup de petits écrins bleus sous le sapin ailleurs : le joaillier américain enregistre une baisse de 4 %, à 483 millions de dollars de son chiffre d’affaires dans toute la région « Amériques » sur cette même période et un recul de 10 %, à 119 millions en Europe. Une petite hausse de 0,5 %, à 966 millions de dollars fait un peu plus scintiller l’Asie (avec de bonnes performances au Japon).