Est-ce qu’il y a tant de sources d’inspiration dans la nouvelle collection Un Automne à Pékin de Lydia Courteille ? Peut-être qu’on se les invente simplement parce qu’il s’agit d’une collection créée par l’une des plus grandes créatrices de bijoux contemporains qui tisse des rêves comme elle conte des histoires, au fil de créations joaillières audacieuses aux multiples lectures.
Mais non. C’est certain. Le jade blanc dont l’un des plus recherchés le jade de glace déferle avec beaucoup de fraîcheur sur cette suite de bijoux pour rappeler les divers voyages de Lydia Courteille en Chine. Sous une néphrite superbement sculptée qui joue parfois avec habileté du portrait quelque soit la dureté de cette pierre ornementale, on voit éclater les couleurs vives des émeraudes, des tsavorites, des saphirs et autres pierres fines très appréciées, comme si on était plus près des tonalités de l’un de ces parcs à cette saison de l’année à Pékin.
A travers les figurations de carpes koi, de grenouilles, de chauves-souris, de pièces d’or…. on perçoit les symboles de chance et de prospérité du Feng Shui. L’osmose entre la philosophie et le décor se fait dans une cohérence absolue. Mais sur fond du célèbre roman de Boris Vian « Un Automne à Pékin » qui a marqué Lydia Courteille dans sa jeunesse, un peu de surréalisme, quelques notes d’humour et beaucoup de poésie lyrique l’emportent.
Et ne font que renforcer la dimension mythique de cette créatrice dont le talent pour créer des bijoux de conversation inouïs éclate à nouveau, au-delà de la pensée magique, des gemmes rares et d’un sens de l’esthétisme exhaltant qui les accompagnent.