CartierParis : Collier Serpent de 1968 en platine, or blanc et jaune serti de 2 473 diamants (178 carats)
« Medusa, bijoux et tabous » qui s'est installée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris jusqu'au 5 novembre, tente de percer le mystère de cet ornement qui accompagne l'homme depuis la nuit des temps. A travers plus de 450 pièces d'artistes, de designers, de bijoutiers contemporains ou de joailliers tel Cartier ou Buccellati, mais encore Schiaparelli ou Paco Rabanne, l'exposition porte un regard contemporain et inédit sur le bijou, pour mieux en révéler les tabous. Tout comme le visage de Méduse qui pétrifiait d'effroi ses ennemis dans la mythologie grecque, le bijou attire, trouble et joue de son statut ambigu.
Médusa déroule son fil conducteur autour de quatre thèmes, décloisonne les univers, bouscule les idées reçues, tout en invitant le visiteur à se perdre dans les méandres du monde du bijou. Partenaire du corps féminin, celui-ci en accentue la beauté, noue des liens sous forme d'anneaux, incarne le pouvoir chez les femmes fatales à l'exemple de l'impressionnant collier serpent réalisé par Cartier en 1968 ou des ongles résille en palladium et diamants imaginés par Mellerio dits Meller dans les années 50. Facétieux, le bijou adore mélanger les genres, provoquer, innover à l'image des créations d'Alexander Calder. Chargé de magie, il protège sous forme de talisman, accompagne lors des rites de passages, scandalise comme les créations audacieuses de Victoire de Castellane ou les fantaisies de Dali.