En plein cœur de Paris, la Maison Boucheron reconstitue une forêt de bouleau prise dans une tempête de neige, pour présenter un Hiver Impérial dans la chapelle Laennec, siège du groupe Kering dont elle fait partie. De quoi rappeler les liens forts qui l’unissent à la Russie depuis 1897 – date de sa première installation à Moscou – comme les vastes espaces du grand Est, dont elle s’inspire, pour dévoiler cet ensemble de 64 pièces uniques qui frappent les esprits.
Comment pourrait-il en être autrement lorsque Claire Choisne, directrice artistique de la Maison, joue avec des monochromes de blanc pour revisiter le thème du flocon de neige présent dans les archives du patrimoine dés 1898, façonné dans du cristal de roche, matière fétiche de la marque, toujours incrusté et emplis ça et là de diamants pour donner naissance au collier Flocon Impérial se transformant en quatre accessoires de cheveux, une fibule, une bague et une paire de pendants d’oreilles ?
Ou dévoile ces bagues à la beauté sidérantes à l’instar de ces dômes qui rappellent des boules de neiges dans cette fusion de matières avec en prime un solitaire de 5 carats dont l’anneau fige une imagerie de givre sous une graduation de lignes parfaites qui s’embellissent avec l’éclat des différentes coupes de diamants.
A moins de préférer admirer un set d’aigues-marines avec une dite Santa Maria de 78.33 carats qui s’allie à des perles d’eau douces ou Akoya sur une parure dont le point d’orgue est le collier Baïkal où les siècles se bousculent, mi années folles mi années 2000 pour n’évoquer que la renaissance contemporaine du Bib Necklace.
Et remarquer le défi relevé pour introduire du bois de tremble patiné jusqu’à obtenir la couleur exacte des toits des habitations et des églises orthodoxes qui remporte la mention spéciale, d’introduire un matériau nouveau adoucissant l’or et les diamants, dans une collection qui fait revivre avec brio la Russie Impériale, au fil de pièces d’une puissance rarement égalée cette saison à Paris.