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-La bague Signature de la collection Vies de Bohême, appelée Liberty, apparait sous des lignes du style Art Déco. Mais donne l’impression à celui qui la contemple de plus près d’épouser les contours du logo de la Maison John Rubel. Celui-là même dessiné en 1930 par les Frères Rubel qui après avoir collaboré pour Van Cleef & Arpels, avaient ouvert leur propre Maison, pour exprimer en toute liberté, une créativité qui coulait dans leurs veines. Tatoué aujourd’hui sur l’avant-bras de Sophie Rube ,la créatrice parvient brillamment à reproduire le motif emblématique avec les tailles et les couleurs des gemmes choisies, dont une émeraude centrale sertie de quatre poires en saphir, rayonnant sous l’éclat d’un entourage en onyx et baguettes de diamant.
L’audace de Jean Rubel est mise à l’honneur avec la bague Louise dont le rouge profond des grands rubis est accentué par des rubis plus petits sertis tout autour. L’utilisation astucieuse des différentes coupes, propageant la lumière en autant de points différents, crée un effet de surprise dans cette palette monochrome. Lorsque la créatrice souhaite mettre plus d’intensité ou d’ombre, elle rend le métal plus visible ( comme sur les côtés du bijou révélant les courbes d’un cœur inédit pour rappeler le motif scroll d’une broche vintage de ses ancêtres dont elle s’est inspirée ). Ou utilise une pierre aux nuances plus sombres au cœur de la ligne centrale. Et joue avec les reflets de diamants champagne parsemés sur les tranches de la bague ainsi qu’avec les griffes en or gris noirci.
Alors que le dessin des fleurs si caractéristique de la Maison revêt l’allure solaire de la bague Yoko, dans l’ivresse de diamants ronds ornant une figuration de pétales adoucis sous la chaleur de l’or rose et le lustre d’un diamant de centre rose-cut . Pour faire rayonner l’équilibre d’une composition au graphisme contemporain avec des rayons de différentes dimensions ou un jeu des matières et des textures bien dans l’air du temps. Même si là encore Sophie Rubel a voulu rendre hommage au patrimoine familial.
Chaque bague présentée entretenant une conversation étroite avec l’ADN de la marque. Apposée par touches légères dans le respect, la modernité, et l’harmonie. Telle l’ultime bague Zsa Zsa né d’un gouaché retrouvé dans les archives, qui montre à quel point l’artiste peut aller loin dans le positionnement délicat des pierres pour ses créations. Comme celles de la bordure extérieure de ce bijou qui illumine la pierre principale entourée et épaulée de tourmalines de différentes saturation, dans une concordance absolument voluptueuse.