En modifiant le principe fondamental d’oscillation d’un mouvement de montre mécanique, Zenith Defy Lab ouvre une nouvelle voie vers la précision.
Pour qu’un mouvement de montre Zenith Defy Lab s’approche au plus près de la précision, il doit séquencer le temps. Le découper en quelques sorte. Depuis la nuit des temps, cette tâche était dévolue à l’oscillateur qui doit dans un mouvement de balancier parfait, séquencer les minutes. Plus ce séquençage était rapide, plus précis était le mouvement. On comptait traditionnellement le nombre d’alternance par minute pour évaluer la performance du mouvement, à l’image des pixels pour une image : plus vous en avez, plus la définition est précise. Sachant que d’une manufacture à l’autre, un même séquençage ne produisait pas tout à fait les mêmes effets selon la qualité de l’assemblage, la nature des alliages…etc. Comme dans la téléphonie mobile avec la définition de l’écran. Ainsi se mesuraient et se jaugeaient entre elles les plus grandes marques du secteur.
Cette fréquence était mesurée en hertz, dont la norme de la belle horlogerie tournait autour des 5 hertz. Or Zénith vient de dévoiler un mouvement dont la fréquence est trois fois plus rapide. 15 hertz ! Jusqu’ici, chaque hertz gagné correspondait à gravir un nouveau sommet à 8000 m ! Or là, c’est le triple. Sur quel principe fondamental repose cette idée qui pourrait bien bousculer à jamais les certitudes sur le séquençage du temps ?
En reprenant les travaux qu’il avait conduit à l’époque chez Tag Heuer, Guy Semmont, le patron de la R&D de Zénith, avait déjà réfléchit au sujet en poussant au bout le principe classique d’hyper-fréquence. Mais pour gravir une nouvelle marche, il fallait changer de système. Or qu’est-ce qui bouge avec une rapidité insensée ? Les tremblements. C’est là que réside le secret. En mettant en micro-tremblement un organe de régulation, Guy Semmont a obtenu une fréquence à 15 hertz. Au-delà, c’est une scie sauteuse !
Une fois l’énergie trouvée, le travail ingrat a commencé, car il a fallu domestiquer et transmettre cette énergie. Rappellons-le, un mouvement de montres Zenith Defy Lab, c’est des centaines de composants dans un espace extrêmement confiné. C’est ici que réside le génie de l’invention : la conduite des vibrations, sans endommager le reste. Grâce à cette nouvelle pièce dont le dessin forme une étoile (signature visuelle de la marque), Guy Semmont a présenté ce qui peut être va révolutionner l’horlogerie traditionnelle. Peut-être car il n’y a qu’à l’usage qu’on saura si cette technique reste fiable dans le temps.
Une nouveauté qui devrait en tous cas remettre un coup de projecteur sur cette manufacture que l’on aime tant mais qui peine parfois à convaincre. Ces développements devraient aussi à terme se retrouver réinterprétés dans les deux autres marques du groupe LVMH, Hublot et Tag Heuer.